Dans une certaine bande aux mœurs dissolus, on le surnomme Philippe Pi… Ceux qui savent, savent.
Diplômé dès 1952 (plus beau bébé Guigoz), Philippe Pivion entame une carrière hétéroclite. Il poursuit ses études sans jamais pouvoir les rattraper, comme un éloge de la lenteur.
Il se retrouve un jour salarié d’une caisse de retraites complémentaires. Il en devient responsable syndical, dirige alors le syndicat professionnel, et participe à la fondation d’une fédération CGT.
Comme il est impossible de séparer la nécessaire action syndicale de terrain dans les entreprises de l’organisation de la société, il débute un cursus politique en 1989, en devenant adjoint d’une mairie et en présidant un organisme HLM. Il accède par hasard à des responsabilités au sein de l’Union nationale du logement social et anime le collectif du PCF sur cette question. Il se retire de ces responsabilités, laisse un legs à la postérité, en coécrivant un ouvrage : Après les HLM (éditions de l’Harmattan).
Il fonde une société de développement immobilier qu’il abandonne en plein boom pour devenir le collaborateur du secrétaire départemental PCF de la Seine-Saint-Denis.
Il quitte cette mission en 2010 et entre au cabinet d’un maire. Notre Philippe Pi écrit alors son premier roman La mort est sans scrupule, éditions du Losange.
Il réussit brillamment son admission à la retraite, et, depuis, il hante les archives départementales, nationales. On le voit fouiller à Nantes, la Courneuve, Pierrefitte. De ses expéditions, il retire des aspects méconnus de l’Histoire, de ceux qui font sens et donnent à comprendre.
Il s’occupe les mains en publiant une trilogie du Quai d’Orsay (Le complot de l’ordre noir -1934-, Dès lors ce fut le feu -1936-, Le livre des trahisons -1937 et 1938-) éditée au Cherche Midi. Pour le compte du journal l’Humanité, il écrit en 2019 sous forme de feuilleton Les assassins de la Paix, (L’Humanité.fr) ouvrage sur le traité de Versailles.
Enfin, il publie chez Ramsay L’estafette, Comment Adolf devient Hitler dont l’action se situe de 1915 à 1918 notamment dans le nord de la France occupée. Enfin Le temps des cerises vient de publier en 2022 un roman sur le congrès de Tours où il revisite l’histoire de l’époque, La nuit se déchire à Tours.
Ne souhaitant pas être surdiplômé, il fuit les concours de beauté. Modeste, il ne postule pour l’instant ni au Goncourt, ni au Nobel, mais peut changer d’avis sur un coup de tête. Il est comme ça, Philippe Pi !